Tout en nous inclinant devant la douleur de la famille Koffy, et si ce drame servait de prétexte à nous émanciper de la conjoncture de nos émotions ?
Et si cette brutale et traumatisante actualité fécondait la structurelle transformation de nos émotions circonstancielles…en solutions durables à l’une des équations sociales les plus meurtrières de notre société ?
Et si nous sortions de cette quadrature de cercle faite d’indignation du moment, de consternation d’un weekend, d’amnésie collective et de résurgence ?
Une posture dans laquelle on se surprend encore à se résigner, déplorer les mêmes tragédies, condamner sans plus les manquements de nos gouvernants, engager nos habituelles révolutions de salon en prenant pour excuse le sempiternel destin humain qui conditionnerait inéluctablement notre devenir…
Et si nous nous engagions pour l’application ou la reforme sans faiblesse des lois frappées de caducité ou de dangerosité qui hypothèquent la vie humaine ?
Et si nous nous nous mobilisions et faisions pression pour une gouvernance qui préserve et protège le vie ?
Et si sur nos routes, apparaissaient enfin des alcootests ? En ce 21ème, ce n’est à l’évidence pas trop demander.
Notre pays est l’un des rares au sud du Sahara à disposer d’un vaste arsenal juridique dans presque tous les domaines. Malheureusement, non appliqué voire inadapté. A l’image de la loi sur l’état d’urgence qui date de 1957 !
Que chaque situation d’inconfort; chaque contrariété vienne nourrir la réflexion et l’imaginaire collectif, dans une perspective d’amélioration. Que chaque écart, chaque drame soit perçu comme une opportunité. Un alibi de recadrage et de bonification du contrat social.
C’est aussi cela la volonté de Dieu !
Avant les Koffy, il y a eu : le scandale de l’INJS, ses conséquences et ses morts, Awa Maïga et tant d’autres. Tristes anonymes passés de vie à trépas, sans que rien ne change !
Conséquences de nos légèretés, dérèglements sociétaux, de notre pathologique insouciance, ADN d’un mode de vie discutable dont nous sommes pourtant si fiers, de nos états d’âme passagers et improductifs.
Y.T
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