Le Burkinabè Norbert Toé a été nommé gouverneur par intérim de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il remplace l’Ivoirien Tiémoko Meyliet Koné récemment nommé vice-président de la Côte d’Ivoire.
Le poste était vacant depuis la nomination surprise du gouverneur Tiémoko Meyliet Koné au poste de vice-président de Côte d’Ivoire, le 19 avril. La Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest a choisi, le 30 avril 2022, de le remplacer
Après une carrière de fonctionnaire international démarrée en 1995 au sein du Fonds monétaire international (FMI), Norbert Toé est nommé vice-président de la BCEAO, depuis septembre 2018. Titulaire d’une licence es Sciences Economiques obtenue en 1978 à l’Ecole Supérieure de Sciences économiques (ESSEC) à l’Université de Ouagadougou, Haute-Volta (actuelle Burkina Faso), d’une maîtrise en Economie, Analyse et Politique Economiques, FDSE, obtenue en 1978 à l’Université Paris Dauphine
C’est un homme discret, peu connu du grand public. Son nom avait circulé, en 2016, parmi les prétendants au poste de Premier ministre du Burkina Faso, mais le Président fraîchement élu, Roch Marc Christian Kaboré, lui avait préféré Paul Kaba Thieba.
Norbert Toé a, durant cette période, participé à l’organisation du Sommet des chefs d’État et de gouvernement qui avait pour thème « Agenda pour l’Afrique à l’orée du troisième millénaire, croissance et réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne ».
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Par la suite, Norbert Toé a participé à la création du Centre régional d’assistance technique, Afritac Ouest, avant de diriger cet organisme jusqu’en 2006. L’Afritac avait alors atteint la maturité de son action. Cet organisme, alors situé à Bamako (Mali) contribue au renforcement des capacités dans les pays membres.
Jusqu’en 2018, Norbert Toé a, pour le compte du FMI, été en charge de divers dossiers sensibles, se penchant sur la destinée de pays aussi différents que la Sierra Leone, le Swaziland (devenu Eswatini), la Namibie, la République centrafricaine (RCA), la RD Congo et le Bénin. Sa mission était, entre autres, d’appuyer les pays les plus endettés désireux de bénéficier de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) et de l’allègement de leurs dettes. Il a aussi aidé la Centrafrique à boucler un programme économique et financier, en 2012. Et est intervenu en RD Congo alors que le FMI avait brutalement mis fin au programme appuyé par la Facilité économique de crédit (FEC).
A.Y
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