COUP D’ETAT/ BURKINA : le capitaine Ibrahim Traoré nouvel homme fort, Damiba démis, le gouvernement et les institutions de la transition balayés

Après la confusion de la journée, la nuit s’est levée au Burkina Faso sous une note de recommencement. C’est un groupe de militaire mené par le capitaine Ibrahim Traoré a démis de ses fonction le chef de la junte, le lieutenant-colonel  Paul-Henri Damiba, au pouvoir depuis le coup d’État du 24 janvier 2022.

 

En effet, si les noms des lieutenants colonels  Emmanuel Zoungrana  et Yves Didier Bamouni avaient circulé, c’est au final, du moins jusqu’à preuve du contraire, le capitaine Ibrahim Traoré qui s’est présenté comme l’homme fort du Burkina Faso. En témoigne sa déclaration de prise de pouvoir sur les antennes de la radiotélévision du Burkina Faso (RTB).  Les militaires putschistes ont proclamé la dissolution du gouvernement et de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre. Le capitaine Ibrahim Traoré a été est désormais le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, le MPSR qui avait été instauré lors du précédent coup d’état en janvier 2022.

 

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Par conséquent le lieutenant-colonel Damiba ne dirige plus la transition burkinabè. Les frontières terrestres et aériennes sont fermées à partir de minuit heure locale, la Constitution est suspendue et le gouvernement est dissout. Un couvre-feu est également instauré, entre 21 heures et 5 heures du matin. Toutes les  activités de la classe politique et de la société civile sont suspendues et « les forces vives de la nation » seront bientôt convoquées pour rédiger une nouvelle charte de transition afin de désigner un nouveau président, « civil ou militaire », ont précisé les soldats putschistes. Lesquels assurent  vouloir « poursuivre l’idéal commun » du peuple burkinabè, « à savoir restaurer la sécurité et l’intégrité du territoire. » Et ce, non sans rassurer la communauté internationale  sur le respect des engagements du Burkina, « notamment les droits humains ».

Quant au sort du lieutenant-colonel Damiba  qui reste à déterminer, une source diplomatique française précise que l’armée française ne le garde ni ne le protège nulle part contrairement aux « rumeurs » circulant sur les réseaux sociaux.

Le Capitaine Ibrahim Traoré nommé chef d’artillerie le 24 mars dernier par l’ancien président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qu’il a démis de ses fonctions, ce vendredi 30 sept va-t-il préserver son prédécesseur et ses soutiens encore dans l’armée ? Quelle réaction auront les soutiens du  lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, du lieutenant-Colonel Emmanuel Zougrana et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni ?

 

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EN attendant, les amoureux des coups d’Etat Institutionnels réunis u sein de la CEDEAO et  qui condamnent des coups d’Etat militaire n’ont pas voulu se faire compter ce coup d’état du capitaine Ibrahim Traoré. Ils viennent par un communiqué de le  condamner.

réactin CEDEAO

La CEDEAO condamne

La Cédéao n’a pas tardé à réagir dans la soirée. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest condamne, avec la plus grande fermeté, la prise de pouvoir par la force qui vient de s’opérer aujourd’hui. La Cédéao trouve, « inopportun » ce nouveau coup de force, au moment dit-elle, où des progrès ont été réalisés pour un retour à l’ordre constitutionnel. Elle exige le respect « scrupuleux » du chronogramme déjà retenu pour un retour à la légalité constitutionnelle au plus tard le 1er juillet 2024.

 

A.Y

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