Depuis ce samedi 14 janvier matin, l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody vit un drame qui reste encore inexpliqué. Le corps de l’étudiant Diabagaté Ibrahim, inscrit en master 1 des sciences physiques a été découvert balançant au bout de morceaux de tissu.
S’est-il pendu ? A-t-il été pendu ? Pour l’heure, une seule certitude : l’étudiant Diabagaté Ibrahim n’ira plus en amphi, ni en salle de travaux dirigés des sciences physiques. L’enquête policière qui a été ouverte permettra de dire avec exactitude ce qui s’est passé dans ce bâtiment U du nouveau site de droit. Cette découverte macabre a été faite par les camarades du défunt.
Qu’est ce qui a pu se passer ? Les supputations vont bon train et des voix s’élèvent pour indexer les échecs à répétition des étudiants dus aux conditions pénibles d’étude dans les universités ivoiriennes depuis bon nombre d’année. Ce n’est plus avec joie que les jeunes étudient, tiraillés par le manque de moyens financiers des parents et des universités dépourvues du minimum pour leur faciliter les choses d’une part.
Étudiant suicideEt d’autres part par le mauvais encadrement dont ils sont l’objet par les maîtres qui n’ont qu’un seul souci, accumuler les heures supplémentaires, avec la complicité du ministre Adama Diawara. Aujourd’hui dans les universités ivoiriennes, précisément à l’Université Félix Houphouët Boigny, le ration d’encadrement recommandé par l’ UNESCO qui est de 1 enseignant pour 25 étudiants, affiche un enseignant pour 300 étudiants.
« On a l’impression que nous sommes dans une prison. Moi, par exemple, les parents n’ont pas les moyens financiers comme la plupart de mes camarades d’ailleurs. Je suis obligé de tirer les cours au moins 3 fois dans la semaine pour pouvoir survenir à mes besoins », témoignent certains.
A cela, il faut déplorer la dernière arrestation des 49 docteurs d non orientés des universités sur les plus de 2000 que compte la Côte d’Ivoire pour une marche pacifique à l’effet de rencontrer le Premier Ministre, Patrick Achi;  leur emprisonnement à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) suivis de leur arrivée au tribunal du Plateau, une semaine plus tard, pour leur jugement, menottes aux mains…. Tout un symbole pour envoyer un signal très négatif aux étudiants. C’est ça la nouvelle Côte D’Ivoire où l’éducation de la relève de demain est devenue le dernier des soucis des autorités. La nouvelle Côte d’Ivoire émergente est en place…Pour l’éducation, repasser après.
A.Y Â
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